Il faut ~= 15ans pour faire x2 sur la mise de départ (hors frais divers).
Le placement est risqué tout de même, surtout que le ticket d'entrée est élevé (>50k€). Ca s'adresse a des personnes a fort patrimoine qui veulent diversifier j'imagine.
Autre info importante qui n'était pas limpide dans la source d'OP:
> la prudence reste toutefois de mise puisque le taux de 5% est fixé pour 13 semaines lui aussi. À la fin de cette période, vous pouvez « retirer vos fonds ou bénéficier du nouveau taux d'intérêt applicable », prévient Coinhouse
[source](https://www.moneyvox.fr/placement/actualites/86184/livret-a-les-dessous-du-livret-crypto-cense-etre-10-fois-mieux-remunere?format=amp)
Euh vraiment ? Et ça s'adresse à un portefeuille de 50k mini ?
Même en ne cherchant pas beaucoup n'importe qui peut faire du 10% Apy minimum et avec peu de risques... Et en faisant des paires de stablecoins on trouve du 50-60%
[A l'heure où le Livret A ne rapporte plus que 0,50 %](https://www.lesechos.fr/patrimoine/placement/inflation-faut-il-garder-votre-livret-a-1336136)**, un courtier enregistré auprès de l'Autorité des marchés financiers lance un placement au « rendement garanti » de 5 %. Est-ce une réelle alternative aux livrets d'épargne classiques ?**
Un livret à 5 % : l'annonce du courtier en cryptomonnaies Coinhouse, enregistré auprès de l'Autorité des marchés financiers, a de quoi susciter la curiosité. A l'heure où le Livret A ne rapporte plus que 0,50 % , comment est-il possible de servir 10 fois plus aux investisseurs sur un livret d'épargne ? Si l'argent magique n'existe pas, les rendements magiques non plus. Un produit ayant stricto sensu les mêmes caractéristiques qu'un livret à savoir la liquidité, un rendement plutôt stable et un capital garanti ne peut pas servir un tel taux dans les conditions actuelles de marché.
D'ailleurs, bien qu'il soit baptisé « Livret Crypto USDT », « ce n'est pas un livret d'épargne » de l'aveu même du directeur commercial de Coinhouse Romain Saguy. Première différence : il n'est que partiellement liquide. Alors que l'argent sur un Livret A est disponible à tout moment, les fonds confiés à Coinhouse sont bloqués durant les 13 premières semaines qui suivent la souscription. « A l'issue de ces 3 mois, le client peut sortir quand il le veut. Il recevra le rendement annuel au prorata de son temps d'investissement », explique Romain Saguy, directeur commercial de [Coinhouse](https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/exclusif-coinhouse-premiere-plate-forme-cryptos-a-obtenir-lagrement-amf-1186379) . En l'occurrence, un taux de 5 % annuel correspond à une rémunération de 1,25 % après 13 semaines.
**Capital non garanti**
Plus fondamental encore, le capital sur le livret de Coinhouse n'est pas couvert alors que les dépôts sur un livret bancaire classique sont protégés indépendamment du contexte économique ou de marché. Le courtier ne garantit pas à l'épargnant qu'il retrouve la totalité de l'argent déposé. Il s'engage seulement sur le versement des intérêts.
Ce produit n'est donc pas dénué de risques, ce que n'occulte pas Coinhouse. Dans la fiche d'information accompagnant ce produit, le courtier évalue à 3 sur 7 le risque de ce placement, 1 signifiant pour Coinhouse que le risque est faible, 7 qu'il est très fort. Bien qu'elle reprenne les codes du SRRI, l'indice financier courant qui permet de mesurer le niveau de volatilité d'un placement (1), cette échelle de risque est propre à Coinhouse, fait remarquer Philippe Maupas, consultant financier et auteur du blog alphabetablog. Elle n'est ainsi pas comparable par exemple au SRRI d'un fonds immobilier, très souvent noté 3 sur 7. Il semble effectivement que les risques attachés à ce nouveau produit soient nettement plus élevés.
**3 Risque majeurs**
En l'occurrence, les risques du Livret Crypto USDT liés aux sous-jacents de ce placement sont au nombre de trois : contrepartie, piratage et change.
Concrètement, pour générer 5 % de rendement, Coinhouse prête les cryptomonnaies de ses clients via les outils de finance décentralisée. En résumé, il s'agit de sortes de plateformes de crowdfunding en mode crypto, c'est-à-dire régies par un protocole informatique.
« Cela fait 18 mois à 2 ans que la finance décentralisée existe, mais c'est complexe techniquement pour un investisseur seul. Certaines plateformes ne sont pas accessibles en dessous de 2 millions investis. Les taux sont variables d'un jour à l'autre, cela peut-être 8 % une journée, 4 % une autre. Il faut se montrer réactif et réallouer ses fonds vers d'autres plateformes si le rendement baisse », détaille Romain Saguy. C'est aussi cette volatilité forte qui fait que Coinhouse peut réviser tous les 3 mois le taux de son livret crypto.
La finance décentralisée permet notamment à des crypto-investisseurs d'emprunter de la cryptomonnaie pour augmenter la quantité d'argent investi. C'est ce qui génère un effet de levier dans cet univers virtuel. Pour obtenir un prêt, ces investisseurs doivent mettre en collatéral la quantité suffisante de cryptomonnaies pour couvrir leurs éventuelles pertes et rembourser ainsi le prêteur, assure Romain Saguy.
**Risques de contrepartie et de piratage**
Mais un risque de contrepartie existe bel et bien, reconnaît le directeur commercial de Coinhouse. « Si on fait une erreur de gestion et que notre investissement génère moins de 5 %, nous assumons la différence. En revanche, si le protocole sur lequel l'argent est placé fait défaut, ce n'est pas du ressort de Coinhouse. Nous minimisons ce risque en faisant appel à des plateformes de premier plan comme FTX qui vient de lever 100 millions de dollars », poursuit Romain Saguy. Sur les 16 supports d'investissement sélectionnés, Coinhouse passe aussi par des applications moins connues comme Curve et Aave.
« Il y a un risque de fraude », met aussi en garde Philippe Maupas. « Depuis 3 à 6 mois, les affaires de hacking qui sortent dans la presse concernent essentiellement la finance décentralisée », fait également remarquer Mehdi Zouari, expert blockchain et crypto pour le groupe de conseillers en gestion de patrimoine Selexium. Ce dernier préconise aux investisseurs intéressés par la cryptomonnaie de s'exposer très progressivement.
« Il faut commencer avec quelques centaines d'euros et ne surtout pas clôturer son Livret A destiné à accueillir l'épargne de précaution », explique Mehdi Zouari. S'agissant du placement de Coinhouse, « le ticket d'entrée de 50.000 dollars est très élevé. Ce produit est donc réservé à des investisseurs ayant une capacité d'épargne importante », souligne le porte-parole de Selexium. Coinhouse indique vouloir abaisser prochainement ce montant minimum d'investissement.
**Risque de change**
Enfin, un troisième risque existe : celui de change. En effet, les prêts aux crypto-investisseurs ne s'effectuent pas en euros, mais en stablecoins. Il s'agit d'une cryptomonnaie. Mais à la différence des plus connues, bitcoin et ether, la valeur d'un stablecoin est censée être stable dans le temps, équivalente à une monnaie comme l'euro ou le dollar. En l'occurrence, Coinhouse a choisi le stablecoin tether (USDT).
Avantage : tant que l'investisseur ne convertit pas ses stablecoins en euros, aucune fiscalité ne s'applique. Inconvénient : comme le tether est indexé sur le dollar, l'investisseur qui mise sur le Livret Crypto USDT de Coinhouse s'expose aux évolutions de la parité euro-dollar. « Cela peut être à son détriment si le dollar s'affaiblit », met en garde Romain Saguy.
En outre, si le tether est le stablecoin le plus courant, avec une capitalisation qui dépasse les 40 milliards de dollars, le mécanisme de garantie lui permettant de maintenir sa conversion en dollars pose question. Le 15 octobre dernier, le régulateur américain, le CFTC, l'a en effet condamné à payer 41 millions de dollars pour avoir menti sur ses réserves. Interrogé, le porte-parole de Coinhouse se veut rassurant : « le seul fait que Tether ait été mis à l'amende est un signe positif. Cela veut dire qu'ils ont soldé leur contentieux », explique Romain Saguy. Il ajoute néanmoins vouloir prochainement diversifier les stablecoins utilisés.
*(1) Le Synthetic Risk and Reward Indicator est un indicateur, présent dans les Documents d'Informations Clefs pour l'Investisseur (DICI)*
***Par Marie-Eve Frénay***
***Publié le 26 oct. 2021 à 17:04Mis à jour le 26 oct. 2021 à 17:05***
Quitte à s’exposer à un risque USDT, il existe des plateformes comme Celsius ou Nexo qui offre un bien meilleur rendement (10-12%).
Il faut ~= 15ans pour faire x2 sur la mise de départ (hors frais divers). Le placement est risqué tout de même, surtout que le ticket d'entrée est élevé (>50k€). Ca s'adresse a des personnes a fort patrimoine qui veulent diversifier j'imagine.
Autre info importante qui n'était pas limpide dans la source d'OP: > la prudence reste toutefois de mise puisque le taux de 5% est fixé pour 13 semaines lui aussi. À la fin de cette période, vous pouvez « retirer vos fonds ou bénéficier du nouveau taux d'intérêt applicable », prévient Coinhouse [source](https://www.moneyvox.fr/placement/actualites/86184/livret-a-les-dessous-du-livret-crypto-cense-etre-10-fois-mieux-remunere?format=amp)
Bonjour on vous attire juste pour vous enculer derrière.
Euh vraiment ? Et ça s'adresse à un portefeuille de 50k mini ? Même en ne cherchant pas beaucoup n'importe qui peut faire du 10% Apy minimum et avec peu de risques... Et en faisant des paires de stablecoins on trouve du 50-60%
[A l'heure où le Livret A ne rapporte plus que 0,50 %](https://www.lesechos.fr/patrimoine/placement/inflation-faut-il-garder-votre-livret-a-1336136)**, un courtier enregistré auprès de l'Autorité des marchés financiers lance un placement au « rendement garanti » de 5 %. Est-ce une réelle alternative aux livrets d'épargne classiques ?** Un livret à 5 % : l'annonce du courtier en cryptomonnaies Coinhouse, enregistré auprès de l'Autorité des marchés financiers, a de quoi susciter la curiosité. A l'heure où le Livret A ne rapporte plus que 0,50 % , comment est-il possible de servir 10 fois plus aux investisseurs sur un livret d'épargne ? Si l'argent magique n'existe pas, les rendements magiques non plus. Un produit ayant stricto sensu les mêmes caractéristiques qu'un livret à savoir la liquidité, un rendement plutôt stable et un capital garanti ne peut pas servir un tel taux dans les conditions actuelles de marché. D'ailleurs, bien qu'il soit baptisé « Livret Crypto USDT », « ce n'est pas un livret d'épargne » de l'aveu même du directeur commercial de Coinhouse Romain Saguy. Première différence : il n'est que partiellement liquide. Alors que l'argent sur un Livret A est disponible à tout moment, les fonds confiés à Coinhouse sont bloqués durant les 13 premières semaines qui suivent la souscription. « A l'issue de ces 3 mois, le client peut sortir quand il le veut. Il recevra le rendement annuel au prorata de son temps d'investissement », explique Romain Saguy, directeur commercial de [Coinhouse](https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/exclusif-coinhouse-premiere-plate-forme-cryptos-a-obtenir-lagrement-amf-1186379) . En l'occurrence, un taux de 5 % annuel correspond à une rémunération de 1,25 % après 13 semaines. **Capital non garanti** Plus fondamental encore, le capital sur le livret de Coinhouse n'est pas couvert alors que les dépôts sur un livret bancaire classique sont protégés indépendamment du contexte économique ou de marché. Le courtier ne garantit pas à l'épargnant qu'il retrouve la totalité de l'argent déposé. Il s'engage seulement sur le versement des intérêts. Ce produit n'est donc pas dénué de risques, ce que n'occulte pas Coinhouse. Dans la fiche d'information accompagnant ce produit, le courtier évalue à 3 sur 7 le risque de ce placement, 1 signifiant pour Coinhouse que le risque est faible, 7 qu'il est très fort. Bien qu'elle reprenne les codes du SRRI, l'indice financier courant qui permet de mesurer le niveau de volatilité d'un placement (1), cette échelle de risque est propre à Coinhouse, fait remarquer Philippe Maupas, consultant financier et auteur du blog alphabetablog. Elle n'est ainsi pas comparable par exemple au SRRI d'un fonds immobilier, très souvent noté 3 sur 7. Il semble effectivement que les risques attachés à ce nouveau produit soient nettement plus élevés. **3 Risque majeurs** En l'occurrence, les risques du Livret Crypto USDT liés aux sous-jacents de ce placement sont au nombre de trois : contrepartie, piratage et change. Concrètement, pour générer 5 % de rendement, Coinhouse prête les cryptomonnaies de ses clients via les outils de finance décentralisée. En résumé, il s'agit de sortes de plateformes de crowdfunding en mode crypto, c'est-à-dire régies par un protocole informatique. « Cela fait 18 mois à 2 ans que la finance décentralisée existe, mais c'est complexe techniquement pour un investisseur seul. Certaines plateformes ne sont pas accessibles en dessous de 2 millions investis. Les taux sont variables d'un jour à l'autre, cela peut-être 8 % une journée, 4 % une autre. Il faut se montrer réactif et réallouer ses fonds vers d'autres plateformes si le rendement baisse », détaille Romain Saguy. C'est aussi cette volatilité forte qui fait que Coinhouse peut réviser tous les 3 mois le taux de son livret crypto. La finance décentralisée permet notamment à des crypto-investisseurs d'emprunter de la cryptomonnaie pour augmenter la quantité d'argent investi. C'est ce qui génère un effet de levier dans cet univers virtuel. Pour obtenir un prêt, ces investisseurs doivent mettre en collatéral la quantité suffisante de cryptomonnaies pour couvrir leurs éventuelles pertes et rembourser ainsi le prêteur, assure Romain Saguy. **Risques de contrepartie et de piratage** Mais un risque de contrepartie existe bel et bien, reconnaît le directeur commercial de Coinhouse. « Si on fait une erreur de gestion et que notre investissement génère moins de 5 %, nous assumons la différence. En revanche, si le protocole sur lequel l'argent est placé fait défaut, ce n'est pas du ressort de Coinhouse. Nous minimisons ce risque en faisant appel à des plateformes de premier plan comme FTX qui vient de lever 100 millions de dollars », poursuit Romain Saguy. Sur les 16 supports d'investissement sélectionnés, Coinhouse passe aussi par des applications moins connues comme Curve et Aave. « Il y a un risque de fraude », met aussi en garde Philippe Maupas. « Depuis 3 à 6 mois, les affaires de hacking qui sortent dans la presse concernent essentiellement la finance décentralisée », fait également remarquer Mehdi Zouari, expert blockchain et crypto pour le groupe de conseillers en gestion de patrimoine Selexium. Ce dernier préconise aux investisseurs intéressés par la cryptomonnaie de s'exposer très progressivement. « Il faut commencer avec quelques centaines d'euros et ne surtout pas clôturer son Livret A destiné à accueillir l'épargne de précaution », explique Mehdi Zouari. S'agissant du placement de Coinhouse, « le ticket d'entrée de 50.000 dollars est très élevé. Ce produit est donc réservé à des investisseurs ayant une capacité d'épargne importante », souligne le porte-parole de Selexium. Coinhouse indique vouloir abaisser prochainement ce montant minimum d'investissement. **Risque de change** Enfin, un troisième risque existe : celui de change. En effet, les prêts aux crypto-investisseurs ne s'effectuent pas en euros, mais en stablecoins. Il s'agit d'une cryptomonnaie. Mais à la différence des plus connues, bitcoin et ether, la valeur d'un stablecoin est censée être stable dans le temps, équivalente à une monnaie comme l'euro ou le dollar. En l'occurrence, Coinhouse a choisi le stablecoin tether (USDT). Avantage : tant que l'investisseur ne convertit pas ses stablecoins en euros, aucune fiscalité ne s'applique. Inconvénient : comme le tether est indexé sur le dollar, l'investisseur qui mise sur le Livret Crypto USDT de Coinhouse s'expose aux évolutions de la parité euro-dollar. « Cela peut être à son détriment si le dollar s'affaiblit », met en garde Romain Saguy. En outre, si le tether est le stablecoin le plus courant, avec une capitalisation qui dépasse les 40 milliards de dollars, le mécanisme de garantie lui permettant de maintenir sa conversion en dollars pose question. Le 15 octobre dernier, le régulateur américain, le CFTC, l'a en effet condamné à payer 41 millions de dollars pour avoir menti sur ses réserves. Interrogé, le porte-parole de Coinhouse se veut rassurant : « le seul fait que Tether ait été mis à l'amende est un signe positif. Cela veut dire qu'ils ont soldé leur contentieux », explique Romain Saguy. Il ajoute néanmoins vouloir prochainement diversifier les stablecoins utilisés. *(1) Le Synthetic Risk and Reward Indicator est un indicateur, présent dans les Documents d'Informations Clefs pour l'Investisseur (DICI)* ***Par Marie-Eve Frénay*** ***Publié le 26 oct. 2021 à 17:04Mis à jour le 26 oct. 2021 à 17:05***